Mésange charbonnière

La mésange charbonnière est un des oiseaux du ciel les plus fréquents. Sa coiffe noir de jais, ses joues blanches et son ventre couleur citron permettent de l’identifier facilement.
Comment la reconnaît-on ?
- Un ventre jaune avec une cravate noire attire le regard
- Une tête d’un bleu-noir brillant avec des joues blanches
- Un manteau vert mousse barré d’un trait blanc sur les ailes
- Les femelles arborent des couleurs moins intenses et leur cravate, plus petite, descend moins loin entre les pattes
Quel bruit fait la mésange charbonnière ?
Comment attirer la mésange charbonnière dans votre jardin ?
Pendant la saison de nidification, la mésange charbonnière mange surtout des insectes, des araignées, des larves et des chenilles. En automne et en hiver, elle passe à des graines riches en huile (surtout du hêtre), des fruits et des matières grasses.
La mésange charbonnière nidifie surtout dans les cavités d’arbres. Elle apprécie aussi généralement les nichoirs. Un nichoir aux dimensions intérieures de 12x12x25 cm et avec une ouverture de 32 à 35 mm (une pièce de deux euros) est l’idéal pour un couple.
En hiver, la mésange est une des espèces générales les plus représentées à la mangeoire. Il lui arrive de tellement se concentrer sur la nourriture qu’elle en oublie presque les dangers potentiels. Si vous avez un chat domestique, accrochez-lui une clochette pour permettre aux oiseaux sur la mangeoire de l’entendre arriver à temps.
Où vit-elle ?
La mésange charbonnière vit dans les bois, les parcs, les vergers et les jardins. Les forêts de chênes et de hêtres recueillent surtout sa préférence, les forêts de conifères étant moins appréciées. En automne et en hiver, elle visite souvent les jardins pour recueillir de la nourriture sur les mangeoires.
Comment se reproduit-elle ?
Une étude a révélé que les oiseaux ont tendance à chanter de plus en plus haut pour couvrir le bruit de la ville. L’Institute of Biology Leiden a découvert que la mésange charbonnière mâle chante très bas lorsque les femelles sont dans leur période la plus féconde. Plus un mâle chante bas à ce moment-là, plus il aura de chances de séduire une femelle. L’importance des notes graves se vérifie par le fait que les femelles vont jusqu’à chercher un autre partenaire si elles estiment que leur mâle ne chante pas assez bas. Dans un environnement urbain, où les mésanges charbonnières mâles sont contraintes de chanter toujours plus haut pour couvrir le bruit ambiant, les femelles les entendent ainsi bien chanter mais elles ne sont pas attirées par les tonalités aigues, ni par leur hauteur. Un vrai dilemme.
Comment faire pour l’observer ?
La mésange charbonnière fréquente assidûment les mangeoires. Vous pouvez aussi facilement l’observer dans votre jardin. Elle n’est pas farouche.
Anecdotes sur la mésange charbonnière
- Les mésanges charbonnières varient volontairement leur chant. Ce phénomène est connu comme le syndrome Beau Geste. Beau Geste est le héros du livre éponyme traitant de la légion étrangère. Quand le Fort Zinderneuf est assiégé par les Touaregs, Beau Geste place débout tous les légionnaires morts pour faire croire que le fort peut encore compter sur une solide garde. La mésange charbonnière adopte une tactique similaire : elle chante un couplet à un endroit, puis s’envole vers un autre pour y pousser une autre chansonnette. Les mâles concurrents ont ainsi l’impression que le territoire est déjà fortement peuplé, ils sont intimidés et partent voir ailleurs.
- Le chant de la mésange charbonnière se reconnaît facilement à sa mélodie simple et répétitive (ti-tu-ti-tu-ti-tu-ti-tu), à laquelle elle doit aussi son surnom de « petit pompier ». Les hommes dont la femme porte la culotte à la maison y perçoivent les mots autoritaires de leur moitié « fais ci, fais ça, fais ci, fais ça ».
- La mésange charbonnière niche fréquemment dans les boîtes aux lettres, les vieux moteurs et les poteaux de panneaux de signalisation.
- Contrairement à il y a 25 ans, les arbres de nos régions développent leurs feuilles dix jours plus tôt. Le pic de chenilles est dès lors aussi atteint avec dix jours d’avance, et il continue à s’avancer chaque année. La mésange charbonnière tente de s’y adapter en anticipant sa ponte, sans toutefois parvenir à calquer son rythme sur celui, accéléré, du pic de chenilles. Ce décalage implique parfois que la nourriture vient à manquer pour les jeunes dans le nid.
- Des chercheurs de l’université d’Anvers ont découvert que les mésanges charbonnières dans des zones polluées ont un chant moins varié que leurs congénères dans des zones non polluées. Elles se reproduisent également moins bien, grandissent plus lentement, se montrent plus agressives et pondent moins d’œufs. L’étude a été réalisée à proximité de l’usine sidérurgique d’Umicore, sur un terrain lourdement pollué au plomb et au cadmium.
- Certaines années, à partir d’octobre - novembre, de grandes populations de mésanges bleues viennent passer l’hiver chez nous en provenance d’Europe de l’Est (Pologne, pays baltes, même Russie).