Mésange à longue queue

La mésange à longue queue ressemble à une petite boule de duvet avec une queue. Elle se balade généralement à toute vitesse et sans relâche dans le jardin, en petits groupes d’une même famille.
Comment reconnaît-on une mésange à longue queue ?
- Ressemble à une petite boule de duvet avec une queue (plus longue que le corps)
- Une tête blanche avec une bande noire sur les côtés, un mini-bec noir
- Les flancs et le ventre rosâtres, les épaules rouge vin
- Une très longue queue, fine et noire
Quel bruit fait la mésange à longue queue ?
Comment attirer la mésange à longue queue dans votre jardin ?
La mésange à longue queue mange surtout des insectes et des chenilles qu’elle attrape dans les arbres et les buissons. Lorsqu’elles cherchent leur nourriture, les mésanges à longue queue s’accrochent souvent de façon acrobatique, la tête en bas, aux brindilles les plus fines. Elles sont en cela aidées par leur faible poids (8,2 g). En automne et en hiver, elles complètent leur régime par des graines.
Pour construire son nid, la mésange à longue queue a absolument besoin de mousse : sans mousse, pas de nid. L’association Natuurpunt appelle dès lors à laisser de la mousse dans le gazon. Celle-ci permet d’apporter une variation de structure dans une pelouse souvent (beaucoup trop) monotone. Ratisser la mousse, l’éradiquer à l’aide de sulfate de fer ou en chaulant le gazon donnent une pelouse uniforme avec une plus faible diversité d’espèces, et aussi moins de matériau de nidification pour la mésange à longue queue.
La mousse a une valeur esthétique. En hiver, les mésanges à longue queue apprécient les boules de graisse et les colliers d’arachides. Contrairement aux autres mésanges qui s’excluent les unes les autres, les mésanges à longue queue peuvent parfois s’alimenter en grands groupes sur un même bâton de graisse. Dans le jardin, quelques buissons denses (houx, aubépine), des arbres feuillus et, surtout, beaucoup de variation entre un gazon ouvert, riche en mousse et des buissons offriront un habitat parfait pour la mésange à longue queue.
Où vit-elle ?
La mésange à longue queue fréquente les bois, les parcs et les jardins. Elle affectionne un habitat structurellement riche avec un sous-bois luxuriant ainsi que quelques arbres morts ou en fin de vie. Des lisières boisées, des broussailles et des fourrés hauts sont l’idéal. La mésange à longue queue aime disposer d’un bon mélange d’endroits ouverts et d’autres plus fermés.
Comment se reproduit-elle ?
La mésange à longue queue se fabrique un nid en forme de dôme (à entrée latérale) avec de la mousse, du lichen, de la soie d’araignée et de l’écorce de bouleau. Un seul nid peut intégrer jusqu’à 4 000 écailles de lichen. L’intérieur est tapissé de laine, de mousse et de plumettes. Temps de construction : deux à trois semaines. Le mâle comme la femelle participent à la fabrication du nid.
Pour l’éducation de leurs jeunes, la plupart des couples reçoivent de l’aide de proches dont la progéniture n’a pas survécu. Il apparaît que ces auxiliaires sont toujours des descendants du mâle du couple nicheur en reproduction. Un nid peut compter jusqu’à 8 auxiliaires, qui augmentent considérablement les chances de survie de l’espèce.
Comment faire pour l’observer ?
Prêtez attention aux petits groupes d’oiseaux qui se déplacent rapidement et nerveusement dans le jardin en un vol sautillant et légèrement ondulant. En hiver, on les voit aussi souvent sur des colliers d’arachides ou des boules de graisse. Les mésanges à longue queue sont généralement très sociables et se laissent parfois observer très facilement.
Anecdotes sur la mésanges à longue queue
- Les mésanges à longue queue sont des animaux très sociables. Elles se déplacent en petits groupes familiaux surtout en dehors de la saison de reproduction. Elles voltigent de branche en branche en s’appelant continuellement entre elles. Si un membre du groupe est à la traîne, les autres attendent jusqu’à ce qu’il soit revenu. C’est surtout frappant dans le cadre d’études collaboratives : il suffit qu’un seul membre du groupe soit capturé pour que les autres restent encore dans les parages. Le départ d’un individu lance le signal pour que tous les autres, un par un, se mettent aussi en route. C’est comme s’ils étaient tous reliés par un élastique invisible.
- Comme les autres oiseaux de très petite taille (roitelet huppé, troglodyte mignon), les mésanges à longue queue sont sensibles au froid de l’hiver. Pour passer une rude nuit d’hiver, elles s’agglutinent souvent les unes contre les autres, les queues saillant pour former comme une tignasse.
- Les échanges de partenaires et les accouplements extraconjugaux ne sont pas rares chez les mésanges à longue queue. Les jeunes issus d’un adultère sont généralement engendrés par un voisin proche, qui s’occupe ensuite aussi d’une partie des soins parentaux.
- En Europe du Nord et de l’Est, les mésanges à longue queue ont la tête entièrement blanche. Il arrive qu’exceptionnellement ces spécimens à tête blanche s’aventurent en hiver jusque chez nous. C’est arrivé pour la première fois à grande échelle en 2010.