Rouge-gorge familier

Le rouge-gorge familier, avec sa posture droite, son corps rond et sa gorge rouge, est un oiseau reconnaissable entre tous. Il apparaît fréquemment dans nos jardins.
Comment reconnaît-on un rouge-gorge familier ?
- Une frimousse, un menton, une gorge et une poitrine rouge-orange
- Une tête (avec de grand yeux), un manteau et un dos bruns
- Un ventre blanc sale
- Sautille souvent sur le sol (généralement avec la pointe des plumes saillant en oblique vers le bas)
Quel bruit fait le rouge-gorge familier ?
Comment attirer le rouge-gorge familier dans votre jardin ?
Le rouge-gorge familier mange surtout des insectes, des larves, des araignées, des limaces et des vers. En hiver, il complète son régime à base d’insectes avec des graines, des fruits et des restes alimentaires.
En hiver, le rouge-gorge familier visite souvent les mangeoires. Jetez aussi de la nourriture sous des buissons denses. Il lui arrive de tellement se concentrer sur la nourriture qu’il en oublie presque les dangers potentiels. Si vous avez un chat domestique, accrochez-lui une clochette pour permettre aux oiseaux sur la mangeoire de l’entendre arriver à temps.
Où vit-il ?
Le rouge-gorge familier vit dans les bois, les haies, les parcs et les jardins. Il apparaît également dans les zones agricoles pas trop ouvertes, avec des bosquets et des lisières boisées épars.
Comment se reproduit-il ?
Un nid de rouge-gorge familier compte en moyenne quatre à six œufs. Seule la femelle y séjourne pour la couvaison. Les œufs éclosent après deux semaines. Fait particulier : cela se déroule presque toujours la nuit ou au petit matin. Aussi bien le mâle que la femelle s’occupent de la nichée. Le rouge-gorge familier a deux couvées par an. Quand la femelle commence la deuxième couvée, le mâle s’occupe seul des petits de la première.
Comment faire pour l’observer ?
Dès que l’on désherbe ou que l’on retourne un peu la terre dans le jardin, le rouge-gorge familier apparaît rapidement pour attraper les petits animaux ramenés à la surface. Il est prudent mais pas craintif. Le rouge-gorge familier est souvent le premier oiseau à chanter le matin. Sous l’influence de la lumière artificielle (éclairage de jardin, éclairage public, etc.), les rouges-gorges familiers chantent aussi fréquemment la nuit.
Anecdotes sur le rouge-gorge familier
- Le rouge-gorge familier est le symbole de l’espoir.
- Certains rouges-gorges familiers migrent en automne (surtout vers la France, l’Espagne et le Portugal, parfois même l’Afrique du Nord) tandis que d’autres restent. Les rouges-gorges familiers que vous voyez en hiver dans le jardin sont généralement des invités de l’hiver venant du nord, de Scandinavie.
- Le rouge-gorge familier est un oiseau agressif. Il peut se battre violemment (quelquefois à mort) avec ses congénères. Comme les rouges-gorges familiers sont tellement attachés à leur territoire (aussi en hiver), il est rare d’en apercevoir deux en même temps sur une mangeoire.
- Les femelles chantent également, surtout en automne. Le gazouillement est souvent décrit comme le bruit d’un petit ruisseau sur des cailloux.
- Dans certaines parties d’Italie où la capture d’oiseaux chanteurs à des fins de consommation est encore courante, des cas d’empoisonnement humain sont occasionnellement rapportés après l’ingestion d’un rouge-gorge familier, d’un gros-bec casse-noyaux ou d’un alaudidé. Cet empoisonnement est provoqué par l’absorption de conine, la substance toxique de la grande ciguë (une plante toxique). Une intoxication directe via une consommation de la plante n’est pas fréquente chez l’homme. La grande ciguë dégage en effet une odeur désagréable rappelant l’urine de souris. Une intoxication indirecte est possible via la consommation humaine d’oiseaux ayant ingéré des bourgeons toxiques de la plante. Des cas d’intoxication ont eu lieu après la consommation d’oiseaux migrateurs capturés en mars, soit justement la période de germination de la grande cigüe. La substance toxique a été décelée tant dans les oiseaux que dans le sang et l’urine des patients. L’haleine et l’urine des personnes intoxiquées dégageaient la même odeur désagréable que la plante. Les symptômes cliniques consistent en des troubles nerveux et une dégradation musculaire grave pouvant mener à des lésions rénales.
- Lors des hivers avec chutes de neige abondantes, quand la nourriture se fait rare, le rouge-gorge familier vient facilement quémander de quoi grignoter sur les mangeoires. Ce comportement de mendiant est, en langue néerlandaise, à l’origine de noms populaires tels que « pietje pover », « povere jan », « poverluut » et « povertiet » (indiquant un « pauvre petit oiseau »).